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Comment nous sommes devenus des gens qui parlent baleines

Écrit par Blue | Publié le du 2 décembre 2024
Film
Résidence

Qui parle baleine ?

Soyons honnêtes : quand quelqu’un dit, « Je pars en Méditerranée pendant sept semaines pour faire un film sur les baleines », votre première pensée est probablement : « Ah, génial. Bronzer sur la plage, siroter du rosé, jeter un œil de temps en temps à un dauphin. » Spoiler : ce n’est pas du tout ça. Réaliser un documentaire sur les baleines méditerranéennes, comme nos courageux résidents à Rocabella le découvrent, c’est beaucoup plus de sueur, de tableurs Excel et de cachalots qu’on pourrait raisonnablement imaginer.

Grâce au Fonds de Dotation Blue, six âmes créatives et (un peu) angoissées venues des quatre coins de la France se sont réunies pour réaliser un court métrage sur les baleines. Mais ne vous laissez pas tromper par l’objectif final : cette résidence n’est pas juste une histoire de produit fini. C’est une plongée dans la créativité, une leçon pour apprendre à travailler avec des inconnus, et peut-être, juste peut-être, une tentative de sauver la planète au passage.

Semaine 1 : Les baleines, le vin, et pourquoi on est là ?

L’aventure a commencé comme toutes les grandes entreprises créatives : par une visite guidée, une présentation, et un moment de réflexion intérieure du type : « Mais qu’est-ce que je suis venu faire ici ? » Nos résidents ont découvert leur maison temporaire, Rocabella—une villa si magnifique qu’elle mérite presque son propre compte Instagram. Georgia Eriksen, coordinatrice de la résidence, a lancé les festivités avec une introduction éclair sur les baleines méditerranéennes : leur vie, leurs luttes, et pourquoi les humains font autant de bruit (indice : c’est souvent à cause des gros bateaux).

Ensuite, place aux ateliers de team building avec Marie Bouadjenak, une coach qui pourrait bien être la Gandalf des dynamiques de groupe. Elle a fait parler tout le monde, partager des idées, et parfois rire nerveusement en explorant comment collaborer sans s’étrangler mutuellement.

Pour ajouter un peu d’inspiration, Alain Barcelo et Louise Freyburger du Parc National de Port-Cros sont venus présenter leur documentaire sur les dauphins. Rien de tel que de voir des mammifères marins majestueux à l’écran pour se dire : « OK, on a intérêt à ne pas rater ça. »

Semaine 2 : Bruit, nonsense et réseautage

Dès la deuxième semaine, les résidents étaient plongés dans la dure réalité de la vie marine. La pollution sonore ? C’est l’équivalent sous-marin de vivre à côté d’un chantier ouvert 24h/24. Denis Ody de WWF France et le biologiste-plongeur-super-héros Sébastien Personnic ont détaillé les modes de communication des baleines, les collisions avec les navires, et les techniques de biopsie (qui ressemblent à quelque chose sorti de CSI : Cétacé).

Pendant ce temps, la productrice-réalisatrice Marie-Anne Sorba a animé un atelier d’écriture sous le soleil méditerranéen. Imaginez un groupe de cinéastes légèrement stressés, cahiers à la main, essayant de trouver la narration parfaite tout en se demandant si leur coup de soleil n’est pas en train d’empirer. L’objectif ? Travailler sur le son et la communication, parce que si les baleines peuvent le faire au milieu de l’océan, nous devrions pouvoir y arriver sur terre.

La semaine s’est terminée par une excursion à Saint-Maxime pour célébrer les 10 ans du label High-Quality Whale Watching de Miraceti. Au programme : réseautage, faits fascinants sur les baleines, et l’occasion de se demander : « Est-ce que j’ai vraiment l’air de savoir de quoi je parle ? »

Semaine 3 : Écologie, ego, et Excel

Cette semaine, place à la durabilité—car, soyons honnêtes, sauver les baleines tout en saccageant l’environnement avec une production de film, ce n’est pas l’idée. Pauline Gil d’EcoProd a montré aux résidents comment réaliser des films écoresponsables sans sacrifier leur créativité (ni leur budget). Traduction : moins de bouteilles en plastique et plus de mugs réutilisables.

Avec leurs compétences en production verte au point, les résidents se sont attaqués à la logistique. Ils ont finalisé les lieux de tournage, réservé des interviews et lutté avec les permissions d’archives. Glamour ? Pas vraiment. Essentiel ? Absolument.

Semaine 4 : Action !

Le tournage a officiellement commencé, et les résidents sont en mouvement—explorant des trésors locaux comme Sanary-sur-Mer, Marseille et Porquerolles, avec une voiture de location et une détermination inébranlable pour obtenir LA prise. La Méditerranée n’est pas juste un décor, c’est un personnage de leur histoire, avec ses eaux scintillantes et ses paysages dramatiques.

Pour ajouter un défi personnel, le groupe a pitché ses idées de documentaires devant la caméra. Si vous avez déjà essayé d’expliquer quelque chose qui vous passionne tout en regardant un objectif froid et impassible, vous comprenez : c’est moitié thérapie, moitié performance artistique.

À venir : les baleines en post-production

La semaine prochaine, le tournage continue, mais la ligne d’arrivée est en vue. Après deux semaines de captation, le groupe plongera dans la post-production, avec des ateliers sur la façon de partager leur chef-d’œuvre avec le monde. Parce qu’à quoi bon sauver les baleines si personne n’en entend parler ?

Restez à l’écoute pour suivre cette odyssée incroyable dans le monde des baleines méditerranéennes. Si rien d’autre, nos résidents prouvent que créativité, collaboration et une bonne dose de caféine peuvent venir à bout de presque tout—même de l’océan vaste, bruyant et compliqué.

S’inspirer. Partager. Inventer.

La résidence créative devant la mer